[BG] Gabriel "LeVieuxPayns" De Rivae

-- La Chasse --

21 octobre 2010

3h32 du matin

La rue était légèrement inclinée et descendait vers une berge, en s'ouvrant.
Un homme encapuchonné avançait silencieusement dans la rue archée.
Le long manteau en cuir ondulait au rythme des pas silencieux et amples de l'homme.
La rue était sombre et très calme. L'homme leva la tête et le reflet de la lune fit apparaître une barbe blanche très dru. La lune montra aussi une énorme masse d'arme, que l'homme tenait de la main droite. L'homme en question, c'était Gabriel.
Deux meurtres ont eu lieu les jours passés, non loin. L'une des victimes ayant été dévorée partiellement.

Le quinquagénaire avançait doucement dans la ruelle. Il distingua un banc sous une arche, dans l'ombre. Il s'y assit doucement, posant le marteau tête au sol, en équilibre devant lui. Il posa ses coudes sur les genoux. Mains jointes et tête baissée, il attendait là.

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Sa mère lui disait qu'il ne devrait jamais ce laissé aveugler par la technique et la méthode, il devait faire confiance à son instinct, à son cœur. Alors il attendit.

Après quelques minutes, quelque chose passa devant lui, sans même l’apercevoir. Gabriel leva les yeux et vis une créature.
Elle était difforme, à 4 pattes, comme rampant au sol, entre un loup-garou et un rat géant.
Blême et sombre à la fois, arborant une rangé de dents aussi longues que qu'inquiétantes. Elle avançait tranquillement dans la rue sombre éclairée partiellement par la lune.

Après quelques secondes, Gabriel se leva. Le bruit du marteau de fer quittant le sol attira l'attention du monstre. Il tourna la tête en un éclair et vit l'homme se mettre au milieu de la rue, son marteau à la main, et lui faire face. Le monstre se tourna doucement, comme amusé. Sa bouche faisait mine d'arborer un sourire démoniaque et narquois. Était-ce le cas ? Peut être.

Gabriel resta stoïque, à le regarder. La créature fit un pas, puis deux, puis elle accéléra progressivement jusqu'à courir sur celui qui lui faisait front.
Gabriel laissa le marteau glisser dans sa main et à mi-course, élança son bras vers la créature qui bondissait vers lui. D'un tour de bras il asséna un coup dans le dos de la bête, qui s'étala au sol dans un gémissement.

La créature recula de quelques pas, intriguée, apeurés peut être, visiblement énervée en tout cas.
Gabriel repris le marteau à deux mains, il attendait le prochain assaut. La bête ne tarda pas à lui offrir. D'un bon, et sans prévenir cette fois, le monstre sauta vers Gabriel. Il en fallait plus pour surprendre le vieil homme. Il fit une rotation à droite sur lui même. Le marteau alla frapper la bête sur le flanc de la tête. Le prédateur nocturne alla s'écraser sur l'un des pilonnes qui jonchaient la rue.

La créature se redressa avec difficulté et vis le marteau à plusieurs mètres de son ennemi.
Elle hésita un instant, mais un instant de trop. Gabriel mis la main sous son cuir et en sortit une épée, flamboyante. Elle luisait comme une flamme, reflétant 100 fois la lumière provenant de la lune. Alors que Gabriel brandissait l'épée en l'air, la bête se retourna et tenta de fuir pour sa vie, comprenant qu'il ne s'agissait pas ici d'une simple proie.

Gabriel retourna sa prise, arma son bras et lança la lame vers la créature qui courrait.
La lame alla se loger, de toute sa longueur, dans les côtes de la bête. Elle hurla un cris de douleur qui résonnait avec puissance dans les rues silencieuses de la capitale, alors qu'elle glissait sur le dos, emmenée par son élan.
A peine s'était-elle redressée, que Gabriel sortit son Thomson .600 à barillet unique. Il visa la créature, tenant son impressionnant pistolet à bout de bras.
Il tira, le coup de feu résonna avec fracas contre les vitres qui se mirent à vibrer. La créature s’élança dans les airs, projetée par son propre poids, avant de glissé à nouveau, vers le bord de la berge, inerte.
Gabriel rangea son arme après l'avoir rechargé rapidement et alla récupérer son marteau. Il avançait à vive allure vers le prédateur devenue proie. Il retira l'épée de la bête et l’égoutta du sang qui la maculait d'un coup sec vers l'extérieure, puis il la rangea aussi.
Soudain la bête eu un spasme. Sans attendre, Gabriel arma son marteau haut dans le ciel et asséna un dernier coup sur le crâne du monstre, qui éclata en bouillit sous la force de l'impact.
Le vieil homme se hâta, alors que les premières fenêtres commencèrent à s'illuminer.
Gabriel murmurait tout en dessinant du doigt des symboles imaginaires au dessus de la bête.
En un éclair cette dernière pris feu et se consuma très rapidement, alors que le chasseur lui tournait le dos.

En quelques secondes, le vents avait éparpillé les cendres.
Gabriel disparu, marteau à la main, dans une ruelle sombre.