[BG Yang]Mes mémoires pour ne pas oublier….

Mes mémoires pour ne pas oublier….




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• Une journée parfaite.
  

Si je me souviens bien, c’était le 20 juin 2011. C’était une journée splendide un beau soleil d’été et je regardais dans la cour les fleurs de notre cerisier s’évader avec le vent. A ce moment-là j’étais en train de sécher les cours voulant profiter de ce moment. Tout me paressait parfait. La sonnerie de fin des cours retentit et là j’entends :



*avec une tape dans le dos * YOOOOOOOSH, Bah alors les cours ne sont pas assez intéressant pour toi Deimon. *Grand sourire*


Deimon ? Tout le monde m’appelait comme ça parce que je ne sais pas par quel mystère je suis né avec les yeux rouges. C’était
Junichi mon meilleur ami et il était comme un frère pour moi. Il n’avait pas de famille et était orphelin de naissance. Quand il eut ses 18 ans, cette année, il s'installa dans son propre appartement et était indépendant. Ma famille l’aimait bien, aussi souvent qu’il pouvait il venait manger dans le restaurant de mes parents ou bien sur il ne payait rien. Comme je disais mes parents l’aimait bien et le considérer comme un deuxième fils.


*Enlève la main de derrière son dos, avec le sourire en coin* pfff toujours aussi bruyant toi ! Aller viens on va au restaurant se faire quelques ramen.


Sur la route Junichi et moi discutions et rions de tout et rien comme à notre habitude. Quand nous sommes arrivés au restaurant j’ai remarqué que sur la porte il était indiqué que le restaurant était fermé. « Pourquoi ? » habituellement le restaurant est toujours ouvert. Alors je regardais Junichi et lui dit :


C’est quand même bizar, le restaurant est normalement toujours ouvert est fermer.


Ne te prend pas la tête vieux, ils sont peut-être chez toi faut juste qu’on aille voir.



Junichi et moi partions pour chez moi. En arrivant (j'ai simplifié) toute ma famille était là, mon père, ma mère et ma petite sœur. Je demandais à mes parents pourquoi le restaurant était fermé et ma mère me répondit :


Cela fait actuellement 5 ans que nous n’avons pas pris une journée pour nous reposer et profiter d’un moment en famille. Alors aujourd’hui ton père et moi avons fermé le restaurant pour que l’on puisse faire un repas tu as bien fait de faire venir Junichi.

Nous étions tous réunis chez moi pour ce bon repas de famille… Cette journée pour moi restera la meilleure journée que j’ai pu avoir… Vous comprendrez pourquoi quand vous lirez la suite.

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• Le commencement.
  

Presque 1 an c’est écouler après ce repas de famille et ce paragraphe. Nous sommes le 1er Mai 2012. Là encore il fait beau, un magnifique soleil d’été, j’ai encore décidé de sécher les cours pour me perdre dans mes pensées et regarder les fleurs du cerisier de la cour partir emporter par le
vent. Mais cette fois ce n’est pas comme l’autre fois tout au fond de moi j’ai comme un arrière gout amer dans la bouche et une drôle d’impression comme si quelque chose de terrible aller se produire.


*Avec une tape dans le dos * YOOOOOOOSH, Bah alors les cours ne sont pas assai intéressants pour toi Deimon. *Grand sourire*

C’était encore Junichi comme à son habitude…


*enlève sa main de derrière le dos de Deimon* Tu n’as pas l’air bien, qu’as tu. Mmh laisse-moi deviner t'as encore pris un râteau par une de nos si belle fille du Lycée ?


*sourire en coin* Tu sais quand même que t'es cons quand tu t’y mets ? Aller... viens on va manger au restaurant de mes parents mais cette fois on prend notre temps.


Tu veux passer par le parc Yoyogi ?

Ouais.

Sur la route pour aller au restaurant nous sommes passés par le parc Yoyogi qui est un grand parc près de la station de Harajuku et du sanctuaire de Meiji dans l'arrondissement de Shibuya à Tōkyō. Le parc est un endroit apprécié par les Tokyoïtes pour sortir. Dans celui-ci, des gens se retrouvent pour jouer de la musique, pratiquer les arts martiaux, et pour faire du sport, en particulier du vélo. Bref il est parfois sympathique de le parcourir pour se ressourcer et détendre son esprit.

Sur le chemin je ne sais pas vraiment ce qui est arrivé mais nos pas devenaient lourd… Et c’est à ce moment que tout commence. Par je ne sais quelle raison Junichi et moi sommes tombés.... C’est qu’un bruit horrible nous a réveillé, on entendait comme si quelqu’un ou quelque chose était en train de manger un truc bien dégelasse. Ça faisait tellement de bruit qu’on a pu suivre facilement le bruit sans trop nous rapprocher on regardait au loin et ce qu’on a vu ça va rester dans nos mémoires jusqu'à notre mort il y avait une femme accroupie entrain de dévorer un macchabée. Sur le coup Junichi et moi nous nous regardons avec l’envie de vomir par cette horrible image que nous avions devant nous. Je regardais Junichi et lui fait signe de s’éloigner sans faire de bruit. Par je ne sais quel miracle la femme ne nous avait pas repérés. Et un peu plus loin vers l’une des sorties du parc Junichi et moi reprenons notre souffle :


*Essoufflé* non, mais tu as vu ça Junichi… C’est quoi ce délire ça n’arrive que dans les mangas ou dans les films se genre de chose !


*Essoufflé également* non, mais tu m’en pause des questions toi aussi … comment ne veux-tu que J….


Il coupa net ça phrase et nous regardons autour de nous… Il y avait de la fumée un peu partout, des voitures renversées, et quelques incendies... c’était le chaos en ville. On sait regarder et nous sommes allés rapidement au restaurant pour retrouver mes parents.

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• La fuite… En route pour Paris.
  

Fumée,désespoir, Chaos… Voilà ce qu’il y avait devant nos yeux. La panique est venue très rapidement en moi, je ne savais pas quoi faire et ne comprenais pas ce qui se passait… Des hélicoptères nous survolèrent, ils étaient noirs et très évolués, je n’en avais jamais vu des comme ça avant. Je regardais Junichi qui était totalement perdu comme moi dans cette histoire.

On fait quoi . On continue se regardait où on attend que le truc qu’on vient de voir vienne nous bouffer ?

Allons au restaurant Deimon, ta famille, il faut qu’on la retrouve…

Sens plus tarder nous sommes partis rejoindre mes parents, sur le chemin crie coup de feu, et des bruits bien plus bizarres que je ne peux d’écrire… Nous avions peur de mourir ou qu’il soit arrivé quelque chose à ma famille… Nous avancions prudemment entre les voitures essayant de ne pas trop nous rapprocher des bruits, mais comment faire ? Plus nous nous rapprochions du restaurant plus les bruits étaient forts. Alors que nous avancions toujours prudemment un homme nous est tombé dessus nous disant qu’il fallait fuir, et que pas très loin des hélicoptères d’évacuations qui nous conduiraient dans une zone sûre. L’homme nous indiqua où il fallait aller pour rejoindre les hélicoptères et partis… Arrivée au restaurant nous contemplons l’image que nous avions devant nous… Le restaurant était presque en ruine, les vitres brisé le trottoir devant l’entrée avait des taches de sang et à l’intérieur toutes les tables étaient renversées comme s'il y avait eu une émeute. Aucune trace de corps ou de sang… mais il n’y avait pas mes parents. À la recherche d’indices nous poursuivons nos recherches dans toutes les pièces.Cuisine, salle des déchets, la chambre froide… Rien... Nous ne trouvions rien mais il restait une pièce que nous n’avions pas regardé. La cave là où ils rangèrent les anciennes tables chaises et toutes les bricoles. Avec Junichi nous ouvrons la trappe prudemment car nous avions un peu peurs, en ouvrant la trappe on entendit un « clique » c’était mon père qui nous braquer avec son flingue qu’il avait acheté au cas où on nous braquerait à jour.

*L’arme tremblante* Qu…Qui est la que voulez vous ?!

*Crie* M’sieur Loup c’est nous Junichi et Yang mais arrêtez de nous braquer bon sang.

*baisse son arme* Junichi, Yang c’est vous les enfants … entrés et vite. *ferme la trappe derrière eux*

*examine la pièce et remarque que toutes ça famille est au complet * bon sang mais il se passe quoi dehors . Ce n’est pas possible ! Vous avez vu . Tokyo c’est le chaos !

Je ne sais pas tout à commencer quant au restaurant un client un mordu un autre client c’était la panique tout le monde a pris la fuite… J’ai pris ta mère et ta sœur et nous ai enfermés dans la cave je n’en sais pas plus… qu’a tu vu raconte-moi.

*Bas* Nous ne devrions pas en parler devant Mam' et Tae… *s’éloigne un peu des autres* bons la ville et à feu et à cendre… On n’est pas en sécurité ici faux qu’on fasse quelque chose…

Hein et tu penses à quoi Deimon . Tu veux qu’on sorte dehors . Avec ce qu’on a vue et ce que ton père vient de nous dire..

*surpris* Vous avez vu quoi dehors ?

Y'avais une femme qui bouffait un Macchabé… Et vous vous dites qu’il y a un client qui en a mordu un autre ! Je ne sais pas ce qui se passe mon on se croirait dans un putain de manga !

Si ce que vous dites est vrai on n’a pas le choix… On peu pas rester ici il faut fuir !

Pour aller où ? Non mais sérieux…

On a vu en chemin un homme qui nous a dit qu’il y avait des hélicoptères d’évacuations.

En disant cela à mon père il prit la décision que nous devions partir rejoindre les hélicoptères... Alors nous nous sommes mis en route. Dehors on entendait toutes sortes de bruit, mais il nous est rien arrivés on est même arrivé à la zone d’évacuation sans rencontrer problème sur le chemin. Devant la barrière de sécurité il y avait des hommes vêtu d’une combinaison noire avec un insigne désignant OROCHI, je ne savais que ce que c’était. Ma famille et moi-même étions escortés par un petit groupe de cette société vers d’autres personnes comme nous. Quand un des Hommes D’Orochi cria : « UNE HORDE ARRIVE ! » Une vague de zombie qui rassemblait à la femme que nous avions vue dans le parc se jeter sur les hommes en combinaisons noires. Dans la panique nous nous enfuis il y avait une station de métro non loin de nous et non sommes descendue… On aurait mieux fait de rester en haut… Des personnes nous on suivit et quelques hommes de L’Orochi aussi. On avançait prudemment mais… dans le métro y avait pas de simple Zombie… yen avait qui avaient des tentacules noirs qui leur sortaient du corps, une aura noire dégagée d’eux et leurs yeux était rouge mais ils l’étaient totalement et brillés ils étaient différent des miens. Des explosions, les hommes tirés un peu partout des civils que se faisais bouffer… je souhaite que personne ne vive ce que j’ai vu. Un grand craquement fend le sol, d'immenses tentacules noirs en sortent, et en une fraction de seconde… plus rien… plus de parents plus de sœurs… Les larmes me montaient mais je ne pouvais pas pleurais pas maintenant… quoique mourir ici pour ne pas vivre seul… Ça aurait été une bonne solution mais Junichi en larmes me pris par le bras me relevait « On va mourir ici si on ne fait rien onse bouge Yang ! » Un zombie à tete noire poussa Junichi dans un coin, et me propulsa je suis tombé vers l'un des corps des hommes d’Orichi il avait une épée en mains je la ramassai et partie en direction du monstre qui essayait de bouffer Junichi.Je levai l’épée et décapitai le monstre. Junichi encore sous le choque ramassa un fusil d’assaut qui était parterre et partit avec moi. On est sortie du métro combattant quelques monstre, voyant que l’Orochie ne pouvait rien pour nous on est partie seule dans notre coin…On était partit quelques kilomètre plus loin de la bataille. La nuit était tombée, ne sachant plus trop quoi faire Junichi et moi nous nous sommes arrêtés dans vers un des entrepôts abandonnés avec tous ce qui nous est arrivés le sommeil nous à gagner rapidement Junichi avait fait un feu de camp avec tu vieux bois, et vieux journaux qu’il y avait dans l’entrepôt. On se croyait en sécurité…Mais non nos ennuis n’étaient pas terminés des hommes habillés d’une tenue verte avec une écharpe et avec un insigne qui désignait « un Dragon » étaient debout près de nous… par peur nous nous sommes réveillés rapidement essayant d’attraper nos armes mais ils nous tenaient… Deux gardes me séparaient de Junichi et m’emmenaient dans une voiture noire une Toyota Camry noire. Dans la voiture il y avait trois hommes, deux à l’avant et 1 derrière l’homme qui était derrière avec moiétait vieux il tourna ça tete vers moi et me dit :

Jeune homme écoute bien ceci… *j’ai entendu deux coups de feu en direction de l’entrepôt*. Voilà ton ami qui t’accompagner est maintenant mort car il a appris des choses qui sont secrètes... et qui doivent rester secrètes.*Le vieil homme font un signe au chauffeur pour qu’il démarre la voiture* Toi tu es spécial… tu as quelque chose en toi qui pourrais nous être bénéfique. Je suis le général Xin-Shu un général de l’organisation secrète des Dragons : c'est le cosmos tout entier que nous tenons entre nos mains. Nos membres pratiquent les arts martiaux et mentaux en accord avec la véritable harmonie du monde. La magie la plus dangereuse et la plus imprévisible se plie à la volonté de ceux qui se montrent dangereux et imprévisibles. Avec les ténèbres qui approchent, rien ne sera plus jamais pareil. Nous le Dragon somme dans notre élément. L'évolution a besoin du chaos, et nous sommes là pour harmoniser le chaos.

Je n’écoutais rien de ce qu’il me disait… pour moi c’était un meurtrier qui venait de tuer mon ami… Junichi est mort parce qu’il en savait « trop »…

Jeune homme si je te raconte tout ça c’est parce que je vais te laisser deux choix… Soit tu accepte de nous rejoindre et nous te faisons découvrir une force qui sommeille en toi. Soit tu iras rejoindre ton ami…

J’étouffais… Je transpirais… mes yeux me brulaient, je sentis une chose monter en moi un truc incroyable que je ressentais légèrement depuis que je suis né… Une aura bleue m’enveloppa elle se concentrait autour de moi tournoyant de plus en plus vite puis explosa littéralement. L’explosion ne m’avait pas blessé mais avait réduit la voiture bonne pour la casse et je vous parle même pas des types qui étaient à l’intérieur… j’étais sous le choques… loin de chez moi seul je ne savais plus quoi faire c’était quoi ce qui s'était produit ? De la magie ?… Mais à ce moment je m’en foutais complètement… Mes parents, ma petite sœur et mon meilleur ami morts… Pourquoi ?! Je savais plus quoi faire. J’ai eu l’idée se regardais dans mes poches et j’ai trouvé ma portefeuille, dedans il y avait la carte bleue de mes parents, ils me l’avaient prêté il y a quelques jours pour que je m’achète de nouveaux basquets, mais avec tout ce dont’il s'est passé je n’ai pas eu le temps de leur rendre. Ne sachant plus quoi faire j’ai pris la décision de tout abandonné … je n'avais plus rien, et un grand danger menaçais le Japon. Je me suis dit que tu prendre le premier avion pour n’importe quelle direction fera l’affaire pour réfléchir à ce que j’allais devenir… Après quelques jours de marche je suis arrivé à un aéroport personnes ne parlais de ce qui était arrivé. Il disait à la télé qu’une attaque terroriste avait eu lieu il y a quelques jours… Alors je compris que ce que le vieux général m’avait dit n’était pas un mensonge et que je devais vraiment fuir l’Asie. Un avion partait dans 30 minutes pour Paris j’ai pris un billet juste pour l’aller… Je suis monté dans l’avoin et j’étais en route pour Paris……

• Que vais-je devenir ?

Alors que je suis dans l’avion… et que je commence à voir la grande ville de Paris, je repense à ma famille, elle me manque tellement. Pourquoi ceci m’arrive-t-il à moi ? Je ne comprends pas ! Peut-être que tout ceci est lié à mes yeux rouges… devrai-je m’en débarrasser ? Toutes ces questions hantaient mon esprit je n’arrivais pas à les enlever de ma tête…


Après l’atterrissage de l’avion j’entre dans l’aéroport présente mon passeport et continue de marcher. Un peu plus loin je casse la carte bleue que de mes parents en plusieurs morceaux, et les jettes dans une poubelle. Comment j’allais faire pour survivre ? Je n’en avais aucune idée. Alors que ça faisait un jour que j’étais resté à l’aéroport quelque chose allez me sauver la vie…


Il est 8h30 je me réveille après avoir passé encore une fois une mauvaise nuit. J’étais à boue de force et j’ai pris la décision de détruire mes yeux car tout ça était de leurs fautes… Je suis parti aux toilettes de l’aéroport avec un cintre que j’ai vu tomber d’une valise et que j’ai ramassé. Arrivé aux toilettes je me regardais dans un miroir le cintre en main, je lui donnai une forme pointue. D’un geste net je l’ai pointé vers mes yeux maudit… Ce n’est pas du sang qui coula le long de ma joue mais mes larmes je ne pouvais le faire… Recroquevillé sur moi je sentis pour la toute première fois cette magie qui c’était déclenché pour me défendre. J’essuyais mes larmes me regardèrent une dernière fois le miroir, les poings serrés je m’en allai. En sortant des toilettes j’ai bousculé une femme assez violemment sans le vouloir, pressais et impatient de faire ce que j’avais en tête je n’ai même pas eu la politesse de m’excuser.


Arrivé dans un endroit vide et où il n’y a personne j’essaye d’utiliser mes pouvoir par ma propre volonté. Je n’y arrivais pas mais j’essayé encore et encore avant d’abandonner j’ai fermé les yeux une dernière fois là j’ai eu l’impression que le monde autour de moi c’était arrêté, au plus profond de mon cœur je voyais ma famille en train de mourir à cause de ses créatures… Douleur, Tristesse et colère voila ce que j’ai ressenti. J’ai senti comme un courant parcourir mon corps de mon cœur à mes yeux, et là une vague d’énergie sortie de tout mon être. Je suis tombé à la renverse essoufflée, je me suis dit « s'ailler j’ai réussi… » Quand quelqu’un se rapprocha de moi c’étais la femme que j’avais bousculée…..

Citation :

Mise à jour 17/07/2012,

Rajout de 2 parties

[HRP] J’ai essayé de donner un repère chronologique. Viktoria aurait ainsi croisé Yang le jour où elle a pris l’avion pour effectuer sa mission d’espionnage chez Niko de Sensey. Si vous jugez que cela est incohérent, je peux modifier le texte et supprimer l’indice temporel. [/HRP]

26 juin 2012, 13:15
Aéroport Charles de Gaulle

Viktoria avait un peu de temps devant elle avant d’embarquer sur le vol pour Lyon. Assise à la table d’un café, elle revoyait mentalement tous les détails de sa mission tout en sirotant un capuccino. Rien de très compliqué. Elle avait tout préparé dans les moindres détails depuis deux jours. Il lui faudrait simplement rester discrète.

Elle termina son capuccino et se dirigea vers les toilettes en tirant derrière elle sa valise. Elle entra et se plaça devant un miroir. Elle se regarda. Son visage ne reflétait pas ses états d’âme, comme on lui avait appris à le faire. Ses pensées étaient parsemées de doutes. Elle avait tout abandonné pour embrasser une nouvelle vie. Une vie bien plus palpitante. Une vie sous le signe de la Foi. Une vie vouée à l’éradication du Mal. Et puis, son père spirituel, le cardinal Audrys Bačkis lui avait confié une nouvelle mission. Une mission à grande échelle. Une mission qu’elle mènerait peut-être jusqu’à la fin de sa vie. Une mission cruciale. Peu importe les obstacles, elle devrait s’exécuter. Le vieil homme l’avait prévenue que ce serait difficile et que sa foi serait mise à l’épreuve. En aucun cas, elle ne devrait faillir.

Elle rafraichit un peu son maquillage et ressortit des toilettes. A cet instant, un jeune homme d’origine asiatique sortit en trombe des toilettes pour hommes et la bouscula violemment. Viktoria resta interdite. Non pas parce que l’inconnu pressé ne s’était pas excusé mais parce qu’elle avait vu ses yeux. Même si ce spectacle n’avait duré qu’une fraction de seconde, cela avait été suffisant pour qu’elle note la couleur rouge profond de son regard.

Elle entreprit de suivre le jeune homme.

La filature ne fut pas de tout repos. Non seulement la cible courait et slalomait entre les flots de passagers qui peuplaient les halls de l’aéroport mais en plus Viktoria essayait de conserver une allure raisonnable pour ne pas éveiller l’attention sur elle. Sans parler de sa valise lourde et encombrante qu’elle se coltinait. Après quelques minutes elle crut l’avoir perdu. Elle s’apprêtait à faire demi-tour lorsqu’elle passa devant un couloir réservé à la maintenance, un peu à l’écart. Elle s’engagea dans le passage et s’immobilisa au bout de quelques mètres. Après un coude du couloir, elle l’aperçut. Le jeune asiatique était assis par terre un peu plus loin. Viktoria se plaqua contre le mur afin de ne pas trahir sa présence. Elle l’observa.

L’inconnu avait les traits du visage tirés. Il accumulait visiblement pas mal de fatigue. Il avait des cernes marqués et on pouvait noter qu’il avait abondamment pleuré. Son visage exprimait tour à tour la tristesse, la colère et la souffrance. Mais ce qui était le plus stupéfiant, c’était ses yeux rouges. Elle resta là, un moment à observer. Le jeune homme semblait se crisper régulièrement comme s’il essayait en vain d’exprimer quelque chose.

C’est alors que les soupçons qu’elle avait eu jusque-là furent confirmés. Une impulsion d’énergie s’échappa du corps du jeune homme et se dissipa dans l’air autour de lui. L’espace d’un instant il sembla satisfait de lui. Viktoria devait agir. Il était évident que le garçon manipulait une forme de magie. Le laisser errer dans la nature était dangereux. Pour de nombreuses raisons.

Elle s’avança et s’adressa à lui en anglais.

« Tu devrais faire attention avec ton… don. Il pourrait t’attirer des ennuis. »

Elle lu dans son regard qu’il comprenait. Peut-être avait-il déjà croisé des gens pleins de convoitise. Et puis elle repensa subitement aux incidents du Japon de ses derniers jours.

« Tu viens de Tokyo, n’est-ce pas ? »

Le garçon acquiesça de la tête. Viktoria lui tendit la main et l’aida à se relever. Il ne semblait pas avoir de bagages.

« Quelque chose me dit que tu n’as pas vraiment d’endroit où aller. »

Viktoria affichait un sourire dont elle avait le secret. Un sourire qui illuminait son visage et qui inspirait la confiance.

« Je m’appelle Viktoria. Je vais te donner ma carte de visite Tiens. Et voilà un peu d’argent. Je pense que 100€ devraient suffire. Achète-toi de quoi manger un bout et de quoi te rafraichir. Ensuite, monte dans un taxi. Va à l’adresse sur la carte. On t’aidera là-bas. Tu n’es plus seul. »

En disant ces dernières paroles, elle planta son regard dans celui du jeune homme, faisant passer un fort sentiment de compassion. Elle regarda alors sa montre.

« Je suis navrée mais si je ne veux pas rater mon avion, je dois te laisser. J’espère que tu feras le bon choix. »

Elle lui fit un clin d’œil et s’éloigna.

Tout en rejoignant au plus vite son hall d’embarquement, elle appela les bureaux d’Ordre et Vigilance.

« Marion ? C’est Vikotira. Est-ce que vous pouvez me passer Monsieur De Varennes ? Il n’est pas là… ? Ecoutez-moi attentivement. Un jeune japonais aux yeux rouges… Oui, rouges. Il va se présenter chez nous avec ma carte. Mettez-le à l’aise. Surtout, il ne faut pas qu’il reparte. J’essaye de contacter Monsieur De Varennes. »

Il fallait absolument qu’elle puisse joindre Hugo. Elle appela sa ligne directe. Répondeur. šūdas !
Elle lui laissa un message en russe, comme elle avait pris l’habitude de le faire.

« Monsieur De Varennes, je viens de rencontrer un individu pour le moins singulier. En plus d’avoir une caractéristique physique hors du commun, il est capable de manipuler des énergies mystiques. Mais le plus intéressant, c’est que je crois que nous tenons là un témoin direct des événements de Tokyo. Je l’ai envoyé vers vous. Je vous recontacte une fois la mission terminée. »

Dans l’urgence, elle avait tenté un coup de poker. Rien ne lui permettait d’avoir la certitude que ce gamin se rendrait chez Ordre et Vigilance. Et en plus de perdre 100€, elle venait peut-être de commettre une erreur que ses supérieurs ne lui pardonneraient pas. Mais le risque en valait le coup.